042101 Les médicaments de l’antiquité à nos jours

  • Dates des cours : 27nov-4déc-11déc
  • Heure de début du cours : 10:15
  • Heure de fin du cours : 12:15
  • Jour du cours : Jeudi
  • Intervenant : Jacques LEBRETON


Jacques LEBRETON

Aucune connaissance scientifique particulière n’est requise pour ce cours.

Depuis la nuit des temps, les hommes ont cherché à soigner de façon empirique leurs maladies. L’histoire du médicament débute bien avant l’apparition de l’écriture. L’automédication chez les animaux suggère que l’usage des plantes médicinales précède l’intervention humaine. Avec le Néolithique, les sociétés sédentaires développent des pratiques médicales empiriques, liées à l’observation de la nature.
Les premières traces écrites de médicaments apparaissent sur les tablettes sumériennes en Mésopotamie, décrivant des remèdes à base de plantes et de minéraux. Dans l’Égypte ancienne, le Papyrus d’Ebers, datant d’environ 1550 av. J.-C., est un des plus anciens traités médicaux connus, recensant des centaines de recettes et de plantes médicinales. À cette époque, le traitement de la maladie est fortement influencé par un contexte magico-mystique, associant soins physiques, incantations et formules magiques.

Durant l’Antiquité gréco-romaine, des figures majeures marquent un tournant. Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, propose une approche « rationnelle » basée sur la théorie des humeurs, qui dominera la médecine occidentale pendant des siècles. Dioscoride, médecin grec du Ier siècle, rédige De Materia Medica, un ouvrage de référence sur les plantes médicinales utilisé jusqu’à la Renaissance. Mithridate, célèbre pour avoir expérimenté des antidotes contre les poisons, donnant naissance au concept de mithridatisation et à la célèbre thériaque, un remède universel très complexe, composé censé guérir toutes les maladies.
Au Moyen Âge, les savoirs médicinaux se perpétuent grâce aux érudits arabes comme Avicenne, dont Le Canon de la médecine intègre et enrichit les connaissances antiques. À la Renaissance, des figures comme Paracelse remettent en cause la théorie des humeurs et posent les bases de la pharmacologie moderne, en affirmant que  » Tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison « .
Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle, avec l’industrialisation du médicament, que la production devient standardisée, marquant le début de la pharmacie moderne et du médicament tel que nous le connaissons aujourd’hui.